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Cancer du sein et travail

RUBAN ROSE pour tous pour ce mois d’octobre

Parce que le cancer du sein vient frapper des femmes en âge de pleine activité au travail, le SIST du Libournais peut vous accompagner.

Comme chaque année depuis 26 ans en France, Octobre Rose est le mois consacré à la lutte contre le cancer du sein. Du 1er au 31 octobre, professionnels de santé et associations sont rassemblés à travers le monde autour de l’information sur le dépistage du cancer du sein.

En France, 650 000 femmes sont atteintes d’un cancer du sein ou ont été touchées par cette maladie, 54 000 nouveaux cas de cancers du sein sont diagnostiqués chaque année et 12 000 femmes en décèdent. On estime qu’1 femme sur 8 sera touchée par le cancer du sein au cours de sa vie, d’où l’importance d’un dépistage précoce. Sans oublier que le cancer du sein n’affecte pas que les femmes, mais touche environ 500 hommes en France chaque année. Les facteurs de risques de cancer du sein sont aussi variés on peut souligner l’âge, les antécédents familiaux, certains troubles hormonaux, l’obésité, la cirrhose, la consommation excessive d’alcool et les traitements médicaux à base d’œstrogènes… Enfin, des facteurs de risques environnementaux pourraient également être impliqués. C’est, par exemple, le cas d’une exposition à des radiations ou à des substances cancérigènes.

Plus un cancer du sein est détecté tôt, plus les chances de guérison sont importantes.

Cancer du sein et facteurs de risques professionnels

« Le médecin du travail a un rôle dans le dispositif de repérage et d’accompagnement »

Les facteurs de risques du cancer sont variés et mal connus. En santé au travail, l’exposition professionnelle au travail de nuit a été associée à un risque de cancer du sein. Plusieurs facteurs de risque biologiques, environnementaux, comportementaux, socioéconomiques et professionnels interagissent entre eux.

Le travail de nuit qui entraîne une perturbation de l’horloge interne pourrait en être un. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) l’a d’ailleurs classé, en 2007, « comme probablement cancérogène chez la femme ».

Certaines fonctions biologiques, notamment les sécrétions hormonales fluctuent en fonction de l’alternance du jour et de la nuit et des cycles de veille et de sommeil (rythme circadien). La perturbation de ce rythme circadien par le travail de nuit ou des horaires décalés pourrait jouer un rôle dans le développement du cancer du sein chez la femme. Le travail posté et/ou de nuit ne justifie pas pour autant un dépistage spécifique par rapport au dépistage organisé du cancer du sein. Les femmes exerçant ce type d’activité doivent simplement être vigilantes et bénéficier d’un suivi gynécologique annuel avec une surveillance mammaire. Elles doivent informer le médecin assurant leur suivi de leurs horaires de travail et de leur ancienneté dans le poste.

Reprendre le travail après un cancer du sein 

La motivation principale pour la reprise d’une activité professionnelle après un cancer le souhait de retour à une vie « normale » victoire sur la maladie, souhait de contacts avec l’extérieur.. Pour l’entourage, le retour au travail revêt également une importance particulière puisqu’il symbolise souvent la fin de la maladie. Pourtant, la reprise du travail intervient parfois alors que les soins sont encore en cours. Il s’agit donc d’une étape avec de multiples enjeux qui doit être bien préparée.

Le SIST du Libournais peut vous aider !

  • La visite de pré reprise
  • Dans le cadre d’une démarche de prévention : mise en place de mesures organisationnelles
  • La reprise : les alternatives

La première chose à faire est d’envisager une première visite, appelée visite de pré-reprise, à votre demande pendant l’arrêt avec le médecin du travail. Elle permet de faire le point sur l’état de santé de la personne concernée, les éventuelles séquelles liées à la maladie et aux traitements mais aussi sur ses motivations. Cette visite médicale permet de déterminer s’il est possible de reprendre son travail dans les mêmes conditions ou si certains aménagements sont nécessaires.

Une étape clé, la visite de préreprise

Vous avez un statut de salarié et vous êtes en arrêt de travail : sollicitez une visite de préreprise auprès du médecin du travail.

  • Qu’est-ce que la visite de préreprise ?

Il s’agit d’une consultation avec le médecin du travail pendant l’arrêt maladie. Elle permet de préparer la reprise du travail.

  • Que va faire le médecin du travail lors de cette visite ?

Il évaluera votre état de santé. Il sera donc important d’apporter, lors de cette consultation, l’ensemble des documents médicaux dont vous disposez (comptes rendus d’hospitalisation ou de consultations par exemple). Le médecin du travail pourra également se mettre en rapport avec votre médecin traitant ou oncologue, avec votre accord, s’il a besoin d’informations complémentaires.

Il évaluera, en lien avec votre employeur, les contraintes de votre poste de travail :

− physiques (port de charges, marche prolongée…etc),

− organisationnelles (travail de nuit, travail posté…etc),

− chimiques,

− biologiques,

− psychologiques (charge mentale…etc).

À partir des évaluations réalisées, il vous conseillera sur les modalités de votre reprise du travail. Sauf opposition de votre part, ces recommandations seront transmises à votre employeur, de façon à ce qu’il puisse réfléchir le plus tôt possible à la possibilité de leur mise en oeuvre pratique.

  • Quand la demander ? Qui peut la demander ?

Cette visite est à prévoir lors de la phase de stabilisation de façon à anticiper les aménagements nécessaires. Elle peut être réalisée à votre demande, ou celle du médecin conseil.

Une alternative : une reprise progressive de travail peut être envisagée par le biais du dispositif appelé temps partiel thérapeutique.

Le médecin du travail est un acteur impliqué dans ce dispositif, lors de la visite de pré reprise il peut vous expliquer en quoi cela consiste.

La reprise à temps partiel thérapeutique par exemple est souvent envisagée car elle permet de bien évaluer si la personne est apte à retrouver son travail. Parfois, il faut également envisager des aménagements du poste de travail. « Par exemple, si dans votre emploi vous êtes amenée à soulever des charges alors que votre bras vous fait mal, on peut limiter le poids à soulever. Cet aménagement peut également être transitoire ou définitif. Lorsqu’il est nécessaire, le médecin du travail prend contact avec l’employeur pour essayer de trouver une solution qui convienne à chacun. Cette mise en relation a lieu uniquement avec l’accord de la personne concernée et en respectant le secret médical. C’est le médecin du travail qui va évaluer la situation et faire l’interface avec l’entreprise, mais c’est le médecin traitant qui va prescrire le temps partiel thérapeutique. L’objectif est de se réadapter à une charge de travail.

Autres interlocuteurs :

Vous souhaitez reprendre le travail : à qui en parler ?

  • Votre médecin traitant, votre oncologue

Tous deux connaissent votre maladie et ses répercussions et vous indiqueront le moment le plus opportun pour envisager un retour au travail.

  • L’assistante sociale de la CARSAT

Elle peut vous informer sur vos droits et vous conseiller dans les différentes démarches à mettre en œuvre en cas de risque de désinsertion professionnelle. Les assistantes sociales de la CARSAT peuvent être contactées pendant l’arrêt de travail sur la plateforme 3646.

 

Ruban Rose - Cancersusein.org

www.cancerdusein.org
octobre-rose.ligue-cancer.net

 

29 Septembre 2021 – Actualités, Octobre Rose