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L’apnée du sommeil : Un trouble à ne pas négliger !

 L’apnée du sommeil, ou syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), est un trouble respiratoire survenant pendant le sommeil.
Elle se caractérise par des pauses respiratoires répétées (apnées) ou un ralentissement important de la respiration (hypopnées), d’une durée d’au moins 10 secondes.
Ces épisodes peuvent se produire plusieurs dizaines de fois par heure.

Le plus souvent, ils sont dus à une obstruction des voies respiratoires supérieures : la gorge se relâche, l’air circule mal, et le dormeur se réveille brièvement sans s’en rendre compte.
Résultat : un sommeil fragmenté et peu réparateur.

Des conséquences sur la santé

L’apnée du sommeil ne provoque pas seulement des ronflements.
Elle entraîne une baisse de la qualité du sommeil et une somnolence importante dans la journée, avec parfois des endormissements involontaires.

À long terme, elle augmente aussi le risque de :

  • Hypertension artérielle
  • Troubles du rythme cardiaque
  • Accidents vasculaires cérébraux (AVC)
  • Diabète de type 2

Ces effets peuvent impacter la santé globale, la vigilance, la mémoire et la concentration.

Un enjeu majeur pour la sécurité au travail

La somnolence diurne liée à l’apnée du sommeil peut être à l’origine de baisse de performance, d’erreurs ou d’accidents, notamment dans les métiers nécessitant une attention constante : conduite, travail en hauteur, surveillance, conduite de machines…

Les études montrent qu’un salarié atteint d’apnée du sommeil présente jusqu’à deux fois plus de risque d’accident qu’un autre.
Pour la médecine du travail, ce trouble constitue donc un véritable enjeu de prévention.

Quels sont les signes à repérer ?

Certains signes doivent alerter, que ce soit chez soi ou chez un collègue :

La nuit :

  • Ronflements forts et réguliers
  • Pauses respiratoires observées par le conjoint
  • Réveils fréquents, parfois avec une sensation d’étouffement

Le jour :

  • Somnolence, fatigue persistante malgré un temps de sommeil suffisant
  • Difficulté à se concentrer, troubles de la mémoire
  • Irritabilité, maux de tête au réveil

Les facteurs de risque

Certains éléments favorisent la survenue de l’apnée du sommeil :

  • Surpoids ou obésité
  • Âge supérieur à 40 ans
  • Sexe masculin (bien que les femmes soient aussi concernées)
  • Consommation d’alcool ou de sédatifs le soir
  • Tabagisme
  • Obstruction nasale ou amygdales volumineuses

Comment diagnostiquer et traiter l’apnée du sommeil ?

Le diagnostic repose sur un examen du sommeil (polygraphie ou polysomnographie), réalisé à domicile ou en centre du sommeil.
Cet enregistrement permet de mesurer le nombre d’apnées par heure et d’en déterminer la gravité.

Le traitement dépend de la sévérité :

  • Hygiène de vie : perte de poids, réduction de l’alcool, arrêt du tabac, activité physique.
  • Ventilation à pression positive continue (PPC ou CPAP) : un petit appareil qui maintient les voies respiratoires ouvertes pendant le sommeil.
  • Orthèse d’avancée mandibulaire : un dispositif buccal qui facilite le passage de l’air.
  • Chirurgie : dans certains cas spécifiques.

Une prise en charge efficace permet de retrouver un sommeil réparateur, de réduire la somnolence et de diminuer nettement le risque d’accidents.

En résumé, l’apnée du sommeil est un trouble fréquent mais sous-diagnostiqué.
Elle impacte directement la santé, la sécurité et la qualité de vie au travail.
En parler, se faire dépister et être accompagné permet non seulement d’améliorer son sommeil, mais aussi de préserver sa vigilance et sa sécurité au quotidien.

Sources : www.ameli.fr

Actualités O.D 23/10/2025

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